« Le moi » est une invention cartésienne de Pascal, qui substantive le pronom pour parler de lui comme dun objet. Aussitôt après Pascal, lexpression prolifère ; mais la multiplication de ses emplois nen méconnaît-elle pas la spécificité ? Car le moi nest ni lâme, ni la conscience, ni la personne, ni le sujet, ni même le soi. Si lanalyse de Husserl permet de rendre raison de cette décision à la fois textuelle et philosophique le moi est le résultat dune réduction elle na pas vu que Descartes ne passe pas de la position de lego à sa substantialisation sans sêtre demandé « qui est le moi ? ». La première question cartésienne qui est posée au moi nest donc pas la question (essentialiste) de ce quil est mais celle (identifiante) de savoir qui il est, question à partir de laquelle pourra se déployer lanalytique existentiale.
« Le moi » est une invention cartésienne de Pascal, qui substantive le pronom pour parler de lui comme dun objet. Aussitôt après Pascal, lexpression prolifère ; mais la multiplication de ses emplois nen méconnaît-elle pas la spécificité ? Car le moi nest ni lâme, ni la conscience, ni la personne, ni le sujet, ni même le soi. Si lanalyse de Husserl permet de rendre raison de cette décision à la fois textuelle et philosophique le moi est le résultat dune réduction elle na pas vu que Descartes ne passe pas de la position de lego à sa substantialisation sans sêtre demandé « qui est le moi ? ». La première question cartésienne qui est posée au moi nest donc pas la question (essentialiste) de ce quil est mais celle (identifiante) de savoir qui il est, question à partir de laquelle pourra se déployer lanalytique existentiale.